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الجمعة، 17 أبريل 2015

معركة جبل زكري بجبالة - Opéation djebel zakri- djebala

 

Opéation djebel zakri- djebala

معركة جبل زكري بجبالة

 

صناديق جنود فرنسيين قتلى على متن بارجة حربية لنقلهم الى فرنسا

Corps des soldats morts en Algérie et ramenés à Marseille

الخرائط - les cartes

Situation géog raphique du djebel  ZakriCarroyage Kilométrique Lambert ( Nord Algérie )  Nédroma  Altitude 725,  4/6 Km à vol d’oiseau dans le Sud-Est du poste d’El Aroussa , coordonnées :   Carte  Nédroma  1/50 000 FW 89 92, combat de la DBFM, le 29 08 1956 ( secteur  du 2ème Bataillon). 

le point rouge , zakri النقطة الحمراء - جبل زكري
 





La presse

    Tiré de « L’Echo d’Oran » N° 30631 du Vendredi 31 08 1956 

Les deux dernières lignes de cet article sont révélatrices d’une censure militaire : 

( on a dû également enregistrer quelques pertes du côté des forces de l’ordre )

 


 



 

    هده مقتطفات مختصرة   لشهادات الجنود الفرنسيين الناجين من معركة جبل زكري بجبالة 

voici les extrais  des récits de certains témoins sur les circonstances  de cette bataille de djebel zakri





Témoignage(01)

 
Récit de l’opération zakri vu par « Le Lien N° 59 » le magazine de la marine  
 mission : capturer le chef de l'organisation Rebel.
عن مجلة البحرية الفرنسية
 المهمــــة  : إلقاء القيض على قائد المتمردين

Le 29 Août au matin… C’est sur l’ordre de la 5èDB (DIVISION BLINDEE qu’une opération est lancée dans le but de nettoyer le douar djbala et neutraliser l’organisation (politico-logistique.) La DBFM aligne pour cette opération un groupement placé sous les ordres du CF Joyert. Participent également le 1erescadron du 2ème régiment de spahis algériens (RSA), une compagnie du 254èmebataillon d’infanterie BI) sous les ordres directs du commandant de l’opération ET le commando Jaubert
L’appui aérien est assuré par un Morane-500 (avion) ainsi que par huit (08) hélicoptères S-55 et un Bell.
A 6,00 heures une section de Jaubert (commandos marine) investit M’sfia (village) pour arrêter le chef fellagas… Chou Blanc…Dans le même temps, le reste du dispositif progresse pour effectuer le bouclage de la zone. Le groupement de Frain est rapidement au contact. Il signale d’un côté une trentaine de rebelles armés qui tentent une progression vers une position du II/24 ème régiment d’artillerie. La section la plus à droite de la 32ème compagnie est sérieusement touchée. La radio ne cesse de crépiter ; Le II/24 RA vient d’accrocher une bande de 40 à 50 hommes au nord de la côte.

Le Morane 500 annonce qu’il est touché. Ayant effectué un passage bas, un tir de FM l’a atteint au moteur. Il se pose sans trop de dégâts : un cylindre percé une dur d'essence crevée, tuyautages et tubulures endommagés, quelques petits trous mais l’équipage est indemne.
 Toute l’action se joue dans le secteur du djébel Zakri. Le terrain est accidenté, couvert d’arbres et, pour compliquer un peu plus les choses, les routes et pistes ne mènent jamais où on le désire… Les chars ne progressent qu’à grand peine.
Heureusement les spahis(القوة البرية المختلطة)  sont de bons pilotes et leurs tirs sont précis.  
Vers 8h40, une section de Jaubert (commandos marine)  est héliportée sur la côte tandis qu’une autre de la 33ème compagnie est dépêchée en renfort de la 32ème qui ne parvient pas à déborder sa position. D’après la radio, ça bouge de partout ! Les artilleurs ont terminé leur bouclage tandis que les spahis se portent au secours de la 33ème.
Les fusiliers marins à l’assaut…
A midi, (Frain de la Gaulayrie)قائد مشاة البحرية  diffuse ses ordres pour balayer toute résistance sur la côte 890 : une section de la 33ème va se mettre en appui sur la crête à l’ouest de la côte. Le II/24ème RA se tient en appui de feu au sud-ouest alors que les trois autres sections se mettent en ligne de manière à encercler la zone par le sud et le sud-est. La manœuvre n’échappe pas aux fellagas qui font mouvement vers le nord-est. Après quelques salves d’artillerie, la 33ème et le II/24 RA entrent dans la danse avec des tirs de neutralisation afin de couvrir l’assaut des trois sections de la 33ème. Les fusiliers marins ont à cœur de faire   «  payer à ceux d’en face » la perte des copains. Ils foncent lâchant des rafales, nettoyant les verrous adverses à la grenade.
Un à un les nids de résistance sont submergés; L’odeur de la poudre, la fumée, les cris…une sorte d’hystérie collective semblant annihiler toute notion de peur, fait que, sans s’en apercevoir, ces jeunes soldats, l’index crispé sur la détente, vont fouiller les buissons, chaque recoin de ce terrain pendant plus d’une heure. Il est 13h30, « Autorité » donne l’ordre de stopper momentanément; Un hélicoptère se pose quelques instants pour ravitailler en munitions. Le nettoyage des ravins va pouvoir commencer…
BILAN  ZAKRI:
 

 61 (rebelles) tués et 3 blessés graves emportés par leurs camarades ; D’autres n’ont probablement pas été identifiés… 22 suspects sont fichés et arrêtés, 250 retenus ; Les armes récupérées : 2 FM, 23 fusils de guerre de diverses origines, 6 PM, deux fusils de chasse, 4 pistolets, des tas de munitions, des grenades et fait plus étonnant, des pains de plastic, du cortex, des détonateurs et des dispositifs de mise à feu.

Les pertes français : (16) , 3 officiers, 3 officiers mariniers, 10 quartiers-maîtres et matelots ainsi qu’une dizaine de blessés…
 

 Pénible impression d’avoir payé très cher pour essuyer les plâtres si l’on peut dire (CC Servent).
Et voilà une belle bataille qui sent la poudre, la fumée, la rage de vaincre, jeunes soldats sans peur et sans reproches l’index crispé sur la détente, ce qui est faux, il faut dire la queue de détente.
 Et c’est précisément dans ce nettoyage de ravins, au crépuscule, que l’encadrement



 

Témoignage(02) 

  je reproduis ci-après mon témoignage et ce  que j'ai comme part d'explication de cette vilaine affaire !
... Au chef lieu, il y avait des obsèques: après une lourde intervention de pacification, on rendait les honneurs aux cercueils alignés, drapés de tricolore, frappés de l'ancre de marine. Il y en avait presqu'autant que, selon la presse, de combattants F.L.N. tués au cours de que l'on avait appelé la "bataille du Zakri" dans l'ouest algérien,.

... Je revivais l'opération. Elle avait été montée de manière classique. Un vaste compartiment de terrain, composé de djebels allongés et de petits plateaux de piémonts, avait été, le plus discrètement possible, bouclé avant l'aube, par des troupes motorisées constituant le filet de la nasse. Une fois en place, elles croisaient leurs vues et leurs feux sur tout ce qui prétendrait en sortir. D'autres unités, à pied, étaient chargées de battre et ratisser la surface encerclée. Les habitants étaient rameutés vers des points de contrôle. Ceux qui ne se laissaient pas contrôler étaient les rebelles. Au point haut du dispositif, un peu en avant du bouclage, était le piton du commandement. Deux types de forces étaient engagées : celles du secteur qui quadrillaient habituellement le pays et le connaissaient bien; des forces d'intervention venues d'ailleurs. Mon peloton de chars et d'hommes portés appartenait aux premières....Nous avions été placés en réserve auprès du commandant d'une demi-brigade de fusiliers marins: une troupe d'élite, spécialement entraînée, sophistiquement équipée, faisant, sur de courts séjours opérationnels, la guerre comme un ballet, avec élégance, courage et férocité. C'est dans un douar qu'elle avait un jour "nettoyé" que j'ai fait rapine, avant que tout ne brûle, d'une couverture de laine aux bandes vertes et blanches surlignées de fines rayures oranges, pourpres et noires, dont je ne parviens pas à me séparer, sur laquelle je couche encore souvent depuis plus de quarante ans.

A peine l'aube s'était-elle ouverte, que ces commandos de marines, en progression sur les pentes du djebel, furent cloués au sol par des tirs émanant d'une ligne de maisons, de figuiers de barbarie et de rocs en désordre. L'ensemble constituait comme un petit ksar surélevé par rapport au lacet abrupt d'une piste. Au delà, un tournant, pour franchir un mauvais col, passait sur l'autre versant de ce haut de vallée….

… Que les fellaghas n'aient réussi à se replier dans une grotte au delà du col. La journée s'est achevée sous les attaques à la rocket de l'aéronavale, dans les fumées et dans les flammes.

… deux hommes aux jambes écrasés. C'est sur cette piste aussi que j'avais vu mes premiers égorgés : des jeunes du contingent, avec les couilles bourrant leurs bouches, déjà couverts de mouches.

 

 Je ne croyais pas à la pacification, à cette guerre, à cette bataille. Mais je ne pouvais plus rien changer. J'étais soldat : là pour prendre et pour sauver des vies. Au début de l'accrochage, j'avais osé dire au pacha :

 « Commandant, mes chars peuvent passer. La résistance, je peux la canonner.

  il m'avait foudroyé de son regard de chef.

- Non, mon petit; ça c'est pour mes marins

 

Témoignage(03)

 je reprends, donc ces « Messieurs » de la 4ème république, pour ne pas les citer :  Guy Mollet, Mendès-France, François Mitterrand, Robert Lacoste, etc…et bien d’autres" célébrités". du moment ont décidé que cette réserve que constitue les RDSF ( renvoyé dans son foyer) serait bien utile pour la  « pacification » en Algérie, département français d’outre-mer chèrement payé au siècle précédent avec des exactions obligatoires lors d’une annexion par la force, d’un territoire , d’autant que quelques « énervés isolés » appelés fellaghas s ‘étaient mis dans leurs têtes de bouter le roumi الرومي.

Alors, pourquoi, dans le confort, la fraîcheur de l’hémicycle de l’assemblée nationale se priver de pondre une loi qui permettrait de rappeler les biffins, les rampants, les matafs qui ne pourraient à leurs dires que prêter main forte à l’armée de métier en place ? Ce qui fut dit, fut fait et voté….
Il a donc fallu décrocher de ce djebel Zakri , celui-ci étant en espalier, laissant pour l’instant du moins les corps de nos pauvres camarades décédés.
Nous avons donc décroché, poursuivis par une bande de fellouses (fellagas), des vrais ceux-là, crois-moi, nous tirant comme des lapins, puis abandonnant enfin leur poursuite lorsque nous avons rejoint quelques tanks légers en nous abritant derrière. Malgré tout quelques balles encore ricochaient sur l’armature et allaient se perdre au petit bonheur la chance ou malchance. L’aviation mitraillait au risque de nous atteindre, ce qui d’ailleurs est déjà arrive.
Est-ce vraiment ce qu’on appelle la PACIFICATION, je crois faire un récit d’une autre guerre, genre 14-18, les fantassins derrière les tanks…..
Le lendemain quelques volontaires dont je faisais partie, car pour une raison inconnue j’arrivais à me désigner moi-même car j’étais toujours « volontaire désigné d’office » sont allés récupérer les corps de nos pauvres camarades. Avant de les récupérer dans des sortes de housses nous les repoussions de loin avec de longues perches car certains pendant la nuit avaient été déplacés afin d’installer sous eux un engin artisanal qui explosait dès qu’on touchait au corps. Souvenirs…. Souvenirs…..
Qu’ raconter d’autre ? Opérations multiples, fouilles de villages, fatmas et gosses apeurés réunis au centre de celui-ci, hommes absents bien sûr, pris entre deux feux, d’un côté les fellaghas qui les rançonnaient la nuit et le jour nos troupes pas toujours :  

 "délicates"



 
Témoignage(04)

 

 

Récit du 29 08 1956 tel que relaté dans une sorte de « journal » tenu au moment des faits.Je pense et je suis certain qu’il y a eu méprise : ceux de la 32 ème compagnie pensaient relever des « biffins », ils ne se méfiaient pas et ont été cueillis de plein fouet. Les rappelés de la 33 ème les ont relevés et sont arrivés au sommet du Zakri après bombardement et utilisation de napalm par l’aéronavale ( un Morane rejoignant Nemours après avoir été touché ( il était environ 13 heures…Le 29 08 1956, à quatre heures du matin, nous sommes réveillés pour partir en opération. Ce n’est pas la première fois et la veille nous avions touché des vivres pour 24 heures, ce qui n’était pas pour nous étonner.Nous partions en camions sur la route de Marnia  C’est toujours sur la route de Marnia مغنية  que nous partons en opération, c’est toujours Nédroma que les fellagas choisissent pour rejoindre l’algérois après s’être entraînés au Maroc. Les ponts, les poteaux télégraphiques, les voies de chemin de fer, les puits ou les pompes à eau sautent très fréquemment dans cette région... la matinée et on nous dit : «  ils ont fait sauter le puits hier soir « . Plus loin sur la route un pont est affaissé et le prochain poste militaire nous apprend : « Ah ! ça c’est avant hier, ils ont manqué leur coup, ils sont là … ».

- Bon, alors vous rejoignez les fantassins du  المشاة 301 . Ils sont là-haut sur le piton. Ce piton dis donc, il n’est pas le plus petit. Il se démerde toujours bien notre pitaine, il nous refile toujours les meilleurs. Enfin, là-haut on verra clair. On aura droit à sa petite suée…Le fusil sur l’épaule, le chapeau en arrière, on monte, mais le terrain ne se prête pas à une marche régulière.Vingt mètres maintenant.Fusillade.

BROOM. Tout le monde ne se couche pas de lui-même, mais déjà quelques uns sont morts :
- Et faites pas les cons les gars, c’est nous la marine…
- Eh ! Bande de cons ! Qu’est-ce qu’ils sont cons !Fusillade. BROOM. Tout le monde se cache. Ceux qui sont morts ou blessés sont à terre aussi.Sur un rocher surplombant les arrivants un fellagha se dresse :
- Rendez-vous !
- Va te faire foutre !Fusillade. BROOM. Le fallagha, un chef sans doute, meurt heureux.On entend un cri :
- Repliez-vous !A chaque bond en arrière, un français rappelé tombe tué net.Les français en position tout autour de ce piton maudit, le djebel Zakri, tiraient à qui mieux mieux  sur ces taches vertes qui allaient, se déplaçant.Huit tués par erreur. Huit morts physiquement mutilés si l’on peut dire. Erreur palpable. Quelque chose de concret, très concret. Tous les morts sont mutilés .

 

Le piton était pris depuis un bon quart d’heure, il n’y avait plus de fusillade. Quel soulagement.       "   Puis deux coups de feu à proximité. Daguet achevait un semblant de cadavre qui avait paru bouger (!!!)  "

Les blessés français  furent achevés par les fellaghas.
Les blessés fellaghas furent  achevés par les français.




Témoignage(05)

 
Correction du 1er Février 2010: Un correspondant qui était présent comme membre des commandos de marine, Jean Claude Balisson, m'invite à insérer dans le texte ci-dessus :
"les corrections necessaries pour le rétablissement de la vérité."
- Rectificatif que je produis bien volontiers et qui éclaire comment cet engagement n'a pas plus fait appel aux (commandos de marine qu'à la cavalerie légère blindée) qui pouvait éviter le massacre de marins de la DBFM; j'insère donc ci dessous ce qui m'est demandé 

 " Votre blog fait référence, entre autre, à la trop fameuse opération djebel Zakri dont j'ai décrit le déroulement à l'aide de témoignages reçus par des rescapés et le mien, en tant qu'acteur passif. J’y découvre une anomalie quant à la troupe que vous désignez pour avoir pris une part active à l'assaut.

 Ce ne sont des ( commandos marine), comme vous le citez, qui ont essuyé les premiers coups de feu, mais des marins de la D B F M ( Demi- Brigade de Fusiliers Marins), composée majoritairement d'appelés du contingent et de rappelés, donc une troupe peu aguerrie et totalement inexpérimentée.

(Les commandos marine), auxquels j'appartenais, ainsi que la( légion étrangère) ont été héliportés à 400 mètres du piton sur lequel se tenaient les rebelles. Nous avons reçu l'ordre de ne pas bouger (note de GB : comme moi-même) laissant ainsi au commandement de la DBFM le soin de recueillir les lauriers d'une victoire qui ne pouvait se solder que par un massacre. Vous en connaissez le dénouement.




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